Qui est le plus dangereux?

L'homme le plus dangereux de France, la priorité numéro 2 du ministre de l'Intérieur: voilà la description médiatique, politique et administrative d'Antonio Ferrara, Italien de 35 ans et fiché au grand banditisme. Ce grand cavaleur devant l'éternel (il est surnommé le "roi de la belle") est en ce moment l'accusé principal de son évasion de la prison de Fresnes, orchestrée avec maestria par une vingtaine de ses compères, devant l'incapacité des gardiens à réagir ou même à riposter à une attaque qui dura... 10 minutes...

Il était alors en prison parce qu'il avait braqué des centres de la Poste ou des banques, et puis pour tentatives d'homicide sur des policiers. Donc il n'est pas dangereux pour la population, il n'a jamais pris un civil en otage ou jamais commis un attentat coûteux en vie humaine. La société n'a donc rien à craindre de ce jeune homme. Si? Son argent? Quel argent? L'argent caché dans les banques. C'est donc dangereux de voler de l'argent? Oui, c'est dangereux pour le voleur, c'est tout. On mérite d'avoir 22 gardiens en permanence sur le dos juste pour avoir tenter de tuer 3 flics (pour une fois qu'ils étaient sur le terrain de l'action et pas en train de fouiller un arabe dans la Rue pour délit de faciès) et juste pour avoir tenter de prendre de l'argent qui nous appartenait pas. C'est quand même dingue; aujourd'hui les prisons devraient être remplies de patrons et d'hommes politiques!!

Car quand un président envoie des hommes à la guerre, il sait qu'ils vont mourir et tuer, donc le président, en tant que chef des armés est responsable de morts!! De même, de quel droit le président récupère 10 milliards sur le budget de l'Etat pour inonder les banques irresponsables. Est-ce qu'on nous arrose quand on est dans le rouge sur notre compte? Il y a vol, personne, aucun vote populaire n'a approuvé cette décision. Le président est donc plus dangereux qu'Antonio Ferrara... Et les patrons c'est pareil. Le nombre de morts sur les chantiers ou dans l'industrie, ce sont les responsables en voulant faire des économies de sécurité ou en employant au noir ou encore en accélérant des cadences insoutenables... Quand au mécanisme de la plus-value, que le patron récupère sur le travail de l'ouvrier, ça fait 250 ans que ça fonctionne, pourtant il y a vol... Comme quoi, dans une société et dans une démocratie comme la nôtre, le plus dangereux n'est pas celui qu'on croit...