Les Portugais sont nuls (1)

Parfois il arrive que la laideur des faubourgs cache les couleurs de l'amour. Samedi, je pars pour une expédition incroyable; je vais défricher les terres inconnues qui le restent en Europe!! Pendant 10 jours, je vais étudier la présence de l'Homme au Portugal, expédition punitive pour certains, découverte de l'inconnu pour d'autres, quoiqu'il en soit, ce pays mérite sûrement d'exister et a des raisons pour le faire, puisqu'il n'est en guerre avec personne.  Voici un petit debriefing pour faire le point sur nos connaissances que nous tâcherons d'approfondir.

Depuis quelques siècles, un pays se poste au bout de l'Europe; quelque part on peut dire qu'il est la vigie de l'Europe, la partie de l'Europe la plus avancée. Malheureusement pour lui, la langue française nous joue souvent des tours, et on peut l'affirmer sans crainte, le Portugal est un des pays les moins avancé sur notre globe aujourd'hui (je veux bien sûr parler du globe utile, je ne compte pas l'Afrique car elle n'est toujours pas entrée dans le monde civilisé). Oui, parfaitement le Portugal fait partie des pays pauvres, vers lequel encore beaucoup de dons convergent. Le Portugal est d'abord un pays où habitent des gens sales, mais c'est un pays où ils vivent heureux et où ils sont aussi reconnus pour leur homosexualité; d'ailleurs ne dit-on pas "Quelle bande de porcs tous gais"?

Passons donc au Portugais lui-même. Le Portugais se définit en opposition à l'Espagnol, pourtant membre comme lui de la fameuse péninsule ibérique. Le Portugais mange de la morue séchée au soleil alors que l'Espagnol mange du taureau roulé dans le sable d'un cirque. Et puis, le Portugais organise de gigantesques barbecues géants chaque année alors que l'Espagnol est plutôt enclin à faire des paëlla. Cependant, des points de ressemblances existent: les Espagnols cultivent, comme les Portguaises, un très élégant port de la moustache, dont la seule explication connue est le fait qu'en se rasant, la mousse tache...

Le Portugal est une région sèche, aride, où seul pousse le portayer, un arbre qui résiste à toutes les conditions climatiques et dont le fruit, le portaye, devient, après une maturation au pluriel (c'est-à-dire en faisant pleurer le portaye, vieille technique ibère), le porto, sorte de breuvage qu'affectionnent les Portugais au réveil. Enfin, le Portugal possède une histoire. C'est l'histoire d'un pays qui a découvert l'Amérique Latine, surtout le Brésil, qui n'a jamais rien gagné au football (ils ont toujours perdu contre la France, c'est dire s'ils sont nuls) et qui est resté 45 ans sous la coupe d'un dictateur, une coupe de bronze. Depuis la mort de ce dictateur dont une gare porte son nom à Paris, rien n'a changé. Les gens mangent toujours à même le sol, travaillent la terre avec leurs outils en bois et pêchent la morue à bord de barques peu sûres. Seul le footballeur a changé: il n'est plus noir et ne vient plus de Mozambique mais il est bien blanc, beau gosse et joue aujourd'hui en Angleterre; ça fait maigre comme changement. On est déjà au bord du gouffre: faisons un pas en avant.