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Ire, Irrespect et 1er degré
20 août 2008

Les Portugais sont nuls (7)

Parfois il arrive que la laideur des faubourgs cache les couleurs de l'amour. Pour autant, en matière de laideur comme de couleur, il y a des limites à tout. Et au Portugal, il y a aussi des limites. Des limites naturelles, surtout à l'ouest et au sud, avec l'océan. Et tout au bout du bout, il y a le Cap Saint-Vincent. Le Cap Saint-Vincent porte en sou bout un phare et un couvent. Voici l'histoire du Cap Saint-Vincent.DSC05198Au Moyen-age, alors que même l'Europe ne percevait pas encore tous ses contours, le Vatican lança une évangélisation des peuples ibères, les peuples ibères étant considérés comme des enfants. Lors de cette expédition sacerdoçale, on créa les villes de Porto et Faro. D'où le proverbe: "Si tu passes à Porto, allumes tes phares haut!" Puis à Faro, on continua le long de la côte, appelée côte du Portugal; d'ailleurs ne dis-t-on pas une longe de Portugal? Rapidement, l'effectif de la mission crut et à cause du soleil, cuit. Ce bronzage donna aux nouveaux écclésiastiques un teint halé parfait pour faire ressortir leur aube blanche... Normalement, elles sont noires mais avec le soleil ça permet de moins suer. D'ailleurs, aucun moine ne criait sur son compagnon.

DSC04994C'est alors que toute notre équipée arriva au bout de l'actuel Portugal. "C'est le bout du monde!", s'exclama l'évêque Christophe, peu avare en diagnostic (!) scientifique. Rapidement, l'aridité du terrain, entraînée par la chaleur mais aussi par le vent qui souffle abondamment dans cette région, fit conclure que ce coin était inutilisable, tant pour l'agriculture que l'ostréiculture, pourtant très prisée, comme le tabac, dans la période algarvienne.

DSC05056On décida donc de bâtir un phare afin de mieux guider les bateaux qui venaient du Nord du pays; et puis, symboliquement, c'est un geste fort. Mais rapidement, on en conclut à un besoin permanent de présence humaine. La création d'un couvent ne se fit pas attendre. Des moines du coin devaient y participer et faire des offrandes; les franciscains devaient donner des vitraux, les dominicains des tableaux et les capucins des croix. Parmi eux figurait José Diego Luis Cristiano de Souza Dominguez Couto Coelho, fils d'un pauvre pêcheur. Il s'était engagé dans l'espoir d'une promotion sociale évidente, et puis son physique disgracieux ne lui permettait pas de rêver à mieux. Cependant, ce moine avait un défaut, il était peu soucieux de ses affaires et oubliait toujours quelque chose. Et justement, en ce mois de mars 1183, frère José vogait vers ce nouveau couvent. Quand il arriva, on lui demanda la croix pour l'installer sur le faîte du couvent. Il vit ses mains, elles étaient séches et vides. La croix avait été oubliée!! En effet, le moine capucin vint sans!! D'où le nom...

On était vraiment au bord du gouffre; faisons un pas en avant.

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